L'évolution technologique des appareils a accompagné le développement de la presse, l'illustration ayant grandement contribué à l'essor de certains titres, soit pour les quotidiens, soit pour les magazines.
Chaque continent à eu ses appareils de prédilections qu'on aperçoit généralement dans les films d'époque.
Ainsi le films américains des années 50/60 présentent régulièrement les reporters avec des graflex, et le plus emblématique de ces reporters est Weegee. En Europe, à la même époque le Rolleiflex est plus présent que les graflex, le Leica est également bien présent. Au japon à coté des reflex, et en particulier le fameux Nikon F, les appareils les plus emblématiques par leur look sont les Mamiya Press.
S'il ne fallait qu'une raison pour en posséder un, celle là serait déjà suffisante, quelle que soit la qualité de l'appareil. Bien que n'étant pas en recherche active d'un tel boitier, et l'occasion faisant le larron, une opportunité d'achat s'est présentée à moi lors d'une brocante mensuelle de la maison de la photographie de Saint Bonnet de Mure. Suite à cela me voilà donc propriétaire d'un Mamiya Press Super 23 dans une belle mallette en aluminium, accompagné de deux objectifs : un 100/3.5 et un 150/4, d'un dos 6x9 et du dos à plan film 6x9 dont on verra les particularités un peu plus tard.
Présentation de l'appareil
Le look de l'appareil est bien particulier et reconnaissable facilement.
Photo: lomography.com
Comme vous pouvez le constater, c'est gros! Ces appareils sont des moyens formats à objectifs interchangeables. Il existe une variété de dos pour couvrir différents formats du 6x4.5 au 6x9. Le volume et le poids e l'appareil ne le rendent attractifs que pour les formats les plus grands. D'autres appareils couvriront avantageusement les formats les plus petits., tant en terme de poids, volume, que d'ergonomie et versatilité.
Attardons nous quelques instants sur les points forts de l'appareil. La gamme optique est suffisante pour un usage varié. La mise au point est télémétrique, le viseur comprends les cadres pour le 100 et 150mm. Le 50 mm demande un imposant viseur qui se monte sur la prise flash. Le déclencheur est sur la poignée et relié à l'obturateur par un cordon type déclencheur souple. A chaque changement d'objectif, il faut dévisser puis revisser le cordon ce qui n'est pas pratique et limite le changement fréquent des objectifs. du fait de sa conception, la chambre est relative courte mais l'ensemble essentiellement en acier reste très lourd. Les optiques Mamiya ont leurs adeptes. Les avis sont partagés, tantôt réputées "sharp" , tantôt douces. Pour ma part, j'ai plutôt l'impression que c'est assez doux mais il faudra confirmer à l'usage. Chaque optique contient son obturateur focal utilisable avec flash à toutes les vitesses.
Le super 23 permet de monter un dos avec dépoli. L'idée semble attractive mais à l'usage et vu les prix actuels des chambres et du matériel argentique il est sans doute plus avantageux d'utiliser une chambre pour celui qui souhaite travailler avec des bascules. Ce dos a néanmoins le mérite d'exister. On peut y mettre les dos à films ou de petits châssis qu'il faudra se procurer au japon où on les trouve fréquemment sur ebay. Je n'ai pas encore utilisé cette possibilité.
L'ensemble possède une forte personnalité et un maniement un peu complexe avec notamment l'absence de sécurité et il est facile de griller le film en place, soit par une multi exposition , soit en changeant d'objectifs. A mes yeux, cet appareil intéressera seulement quelques catégories de photographes: les collectionneurs, par son originalité et les utilisateurs de grands formats qui ne veulent pas utiliser de chambre et qui veulent néanmoins pouvoir changer d'objectifs. Dans ce derniers cas, l'intérêt ne vaut donc que si on a plusieurs objectifs. Avec un seul objectif, comme le 100 ou le 50, un fuji 690 avec optique fixe fera sans doute d'avantage l'affaire, tant par la différence de poids que la différence de volume.
Premières photos
Aurore et sa petite famille s'est portée volontaire pour passer devant l'objectif. Voici donc les premières photos faites avec le mamiya press sur de la HP5 traitée dans de l'HC110, dilution B. Les photos sont faites avec le 100/3.5, très certainement à pleine ouverture. Le résultat est un peu soft à 100% mais passe très bien sur les formats affichés. L'épreuve du feu est concluante et il mérite d'autres sorties pour du portrait ou du reportage!
Références
Blogs
Double review: Mamiya Press Super 23 and Mamiya Universal Press - EMULSIVE : très complet avec de nombreuses illustrations
Review: Mamiya Press Super 23 Medium Format Film Camera – Beyond the Aperture : un peu moins complet que le précédent mais vaut largement la lecture.
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